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Sciences bannies

C'est par-dessus tout la puissance d'auto-réplication destructive dans la génétique, la nanotechnologie, et la robotique (GNR) qui devrait nous faire réfléchir. L'auto-réplication est le modus operandi du génie génétique, utilisant le fonctionnement des cellules pour se dupliquer, et représente le plus gros danger de la nanotechnologie, le metaglap... Il est même possible que l'auto-réplication ne soit encore plus fondamental que nous le pensions, et de ce fait, encore plus difficile -voire impossible- à contrôler. La seule solution réaliste que j'envisage est l'abandon des recherches : limiter le développement des technologies qui sont trop dangereuses, en évitant d'explorer certains domaines de connaissance.
- Bill Joy, April, C.E. 20002

Le monde était une matrice infinie de grands cubes métalliques aux reflets de cuivre et d'argent, reliés entre eux par des tubes d'un gis métallisé. Ils étaient juxtaposés à l'infini, dans les trois directions, au-dessus en-dessous, à droite, à gauche, devant, derrière, théâtre vertigineux dans lequel le moins aguerri perdait tout repère. Le monde était bien éclairé, avec un taux de lumière ambiante relativement élevé, comme si un hypothétique ciel au-dessus de cet empilement interminable avait éclairé l'environnement, alors que le dessous des cubes semblait légèrement plus sombre.

C'était une étrange illusion pour un lieu étrange, et qui semblait parfaitement convenir à Kyle, lui rappelant exactement où il était, ce qu'il avait à y faire, et pourquoi. Il se tenait justement sur l'un de ces grand cubes strictement identique à tous les autres, à une distance de plusieurs centaines d'ertems au-dessus et sur les côtés. S'il avait voulu regarder à travers les cubes, il aurait par exemple pu ajouter une quatrième dimension à son espace virtuel, ou étendre le spectre de perception ses yeux pour inclure les rayons X, ou tout simplement en ordonner que les cubes deviennent transparents l'espace d'un instant. Il aurait alors vu que le cube qui se trouvait au-dessous du sien était lui aussi strictement identique. Identique, à cela prêt que ce cube-ci était son laboratoire. D'autres avaient différentes fonctions, la grande majorité n'avait aucune fonction du tout, si ce n'est esthétique.

De nombreux écrans virtuels flottaient dans l'air tout autour du périmètre du sommet de son cube. Sur ces écrans défilaient des lignes de code source pendant que Kyle tapait sur son clavier virtuel, ou aboyait de brèves commandes à l'ordinateur. Au centre se trouvait un hologramme virtuel. Virtuel, parce que, dans cet environnement digital, la différence entre ce qui était réel dans la simulation et ce qui y était simplement une image tridimensionnelle était uniquement une histoire de sémantique, arbitraire, et n'avait pas d'implication physique. Pour Kyle, le laboratoire était réel. Le clavier qui flottait sous ses doigts était réel. Les écrans bidimensionnels qui se tenaient sur les bords du labo étaient réels. Les images qu'ils affichaient et l'hologramme tridimensionnel qui se trouvait au milieu du laboratoire ne l'étaient pas. Il aurait pu, à de nombreuses occasions, inverser ces définitions, et se submerger dans un monde défini par d'autres hypothèses sous lesquelles tout son univers virtuel aurait été relégué au statut d'objets virtuels.

L'hologramme se mût et grossit en réponse à une commande. En grandissant atome par atome, molécule par molécule, se construisit une structure élaborée, qui évoquait quelque chose entre un acarien et une puce électronique.

«Ok, lancez la simulation»

L'hologramme ne changea pas, malgré le décompte d'une petite horloge.

«Maintenant, simulez l'ajout de la solution catalytique initiale.»

Une nuée de petites molécules apparût, et coula le long de la surface de l'étrange créature. L'une d'elles fut happée par une tentacule, qui l'incorpora immédiatement en son sein. Plusieurs réactions chimiques eurent lieu, identifiées par le mouvement de certains atomes dans le corps de la chose.

«Les nano-constructeurs sont maintenant actifs, signala le simulateur.

- Bien. Maintenant, versez la solution, et ce nano-constructeur, sur un sol constitué de matériaux quelconques.»

La chose, et les molécules de solution catalytique, furent soudain pris d'un mouvement effréné, tournoyant et s'agitant dans tous les sens. Après quelques instants, une surface grossière apparût, et le nano-constructeur s'y heurta. Il commença immédiatement à en décrocher des groupes de molécules, et à les recombiner pour former de nouvelles structures. Ces changements étaient rapides, consommant de l'énergie par la digestion occasionnelle de certaines molécules de la solution. Après un court moment, son travail s'acheva, et une seconde structure identique prit forme juste à côté du premier nano-constructeur.

«Stoppez la simulation! ordonna Kyle. Analysez la copie et rapportez toute erreur de réplication.

- Aucune erreur de réplication détectée.

- Continuez la simulation.»

Les deux constructeurs commencèrent alors à désassembler la matière sur laquelle ils se trouvaient, travaillant rapidement jusqu'à ce que chacun se soit dupliqué à nouveau. Chacun se déplaça sur une courte distance, puis recommença le processus, si bien qu'il y avait alors huit, puis seize copies de ces créatures étranges. Très rapidement, elles furent trop nombreuses pour que l'on puisse les compter, et l'hologramme de la simulation se redimensionna pour occuper le même espace qu'auparavant.

«La matrice de nanoconstructeurs a atteint une capacité de 16 Kilo-octets. Prêt à initialiser la phase deux.

- Gagné! fit Kyle en frappant des mains. Chargez la phase deux, et continuez.»

Jamais il n'avait encore atteint une étape aussi avancée. Les nanoconstructeurs étaient de petits robots microscopiques, construits atome par atome, et conçus pour manipuler d'autres matériaux à l'échelle moléculaire.Les constructeurs qu'il avait conçu étaient munis de tentacules d'une grande flexibilité, capables de manipuler leur environnement d'une manière sophistiquée. Mais deux choses avaient toujours gêné les chercheurs en nanotechnologie, et la solution à ces problèmes n'avait jamais été trouvée avant que le matériel nécessaire à ces recherches ne soit prohibé par la loi Disney-Holling. Le premier problème concernait la manière de construire le premier nanite, ou nanoconstructeur, et de le faire se reproduire. Le second, et probablement le plus important, était d'arriver à faire quelque chose d'utile avec ces montagnes de nanoconstructeurs qui passaient leur temps à s'auto-répliquer. L'approche de Kyle était d'utiliser les nanoconstructeurs eux-mêmes. Chaque constructeur, en plus de ses instructions de base et de ses recettes pour s'auto-cloner, possédait une petite capacité de calcul supplémentaire, un peu de mémoire, et -quelque chose dont Kyle était particulièrement fier- la capacité à communiquer avec ses voisins immédiats. De cette manière, une masse croissante de nanoconstructeurs auto-répliqués était en elle-même une sorte d'ordinateur, lui-même croissant et massivement parallèle. Une fois qu'il atteignait une masse critique, il devenait capable d'exécuter les instructions, même complexes, qui lui avaient été données.

Si les simulations étaient correctes, alors on pourrait partir d'un unique nanoconstructeur et d'une petite fiole de solution catalytique emmagasinant l'énergie nécessaire à l'opération, et le faire se répliquer à partir des matériaux qu'il trouverait dans l'environnement. Il suivrait les plans de construction qui lui auront été donnés, et prendrait spontanément la forme, par exemple, d'un avion hypersonique en transformant à l'échelle moléculaire la matière qui l'entourerait.

Bien entendu, il n'y aurait aucune certitude que cela fonctionne à tous les coups. La conception d'un avion supersonique pourrait nécessiter, par exemple, de l'aluminium, qui ne se trouverait pas nécessairement en quantités suffisantes dans l'environnement immédiat. Et il y aurait de nombreux autres problèmes à résoudre, comme la régulation de l'afflux de solution catalytique vers les nano-constructeurs, ou l'évitement du sénario d'alerte métaglap poisse grise, dans lequel une marée destructrice de nanoconstructeurs hors de contrôle transformeraient en nanoconstructeurs tout leur environnement, y compris le site d'expérimentation, les scientifiques ayant conduit l'expérience, et avec eux le reste de la biosphère.

Une petite cloche tinta.

«Le docteur Larry Nolen demande à accéder à votre espace propre.

- Interrompez la simulation, ordonna Kyle. Bonjour, Docteur Nolen. Entrez, je vous prie.»

Un homme grand, légèrement chauve, se matérialisa en face de Kyle. Il cligna des yeux en appréhendant l'étrange environnement dans lequel il venait d'être téléporté.

«Bonjour, Kyle. J'avais oublié à quel point vos goûts en termes d'espaces de travail pouvaient être exotiques.

- Je fais ce que je peux pour garder à l'esprit ce que je suis et pourquoi je suis là. Ici, nous ne sommes finalement tous que de bêtes programmes. Les lits, les fleurs, les jardins et les petites barrières de grillage blanc qui les séparent ne sont guère plus que de méprisables fétiches, dans un monde ou l'on n'est plus sujet aux capricieuses contraintes de la nature.

- Hélas, nos pauvres corps, de retour dans le physique, ne sont que trop fragiles, répondit le docteur Nolen non sans une pointe de sarcasme. Je suppose que ça n'a pas d'importance, si tant est que nous n'oublions pas comment vivre dans le monde réel. Après tout, nous devons quand même tous y retourner de temps en temps.

- Vous me rappelez d'ailleurs qu'il faudra très bientôt que j'aille m'adonner à ce petit exercice. Mais avant cela, j'aimerais vous montrer quelques résultats très intéressants.

- En fait, Kyle, je suis là pour vous rappeler vos devoirs au sein de la Communauté. Dans vingt millidiei, il y aura une réception d'accueil pour dix-sept nouveaux venus, dans l'espace commun ``Le Campus''. Vous avez accepté d'y participer.

Kyle grogna.

- J'avais complètement oublié. J'ai été plutôt occupé ces derniers temps. Mes travaux commençaient tout juste à donner des résultats, et ceux-ci sont très prometteurs. Je crois avoir trouvé une solution élégante aux antiques problèmes de la nanoréplication et de la programmation.

- Vous avez trouvé quoi ???

- Je suis à peu près sûr d'avoir trouvé la solution aux problèmes de réplication et de programmation. Vous savez, la dernière étape avant le déploiement à grande échelle de nanoconstructeurs, sur laquelle travaillaient les chercheurs avant que leur travail soit interrompu par le ban sur les nanotechnologies.

Le docteur Nolen hocha gravement.

- Kyle, est-ce que vous vous rendez compte qu'en poursuivant cet axe de recherche, vous êtes en violation directe avec la loi Disney-Holling de 2007, la loi Bill Joy de 2026, et toute une collection d'accords internationaux ?

Kyle haussa les épaules.

- Notre existence même est en violation directe avec chacun de ces accords, et peu de gens prennent la loi Bill Joy au sérieux de nos jours. De plus, comme je n'ai jusqu'ici fait que des simulations, ils seraient bien en peine de m'attraper. J'en ai assez d'avoir à me rétro-charger dans le Physique à chaque fois que je veux faire une expérience pour valider mes résultats, ou pour faire de la maintenance sur le réseau.

- Et votre enthousiasme concernant votre prochain rétro-chagement concerne, j'imagine, une telle expérience, pour vérifier si ce qui marche si bien en simulation donne encore de bons résultats face à la rigueur du monde physique ?

- Très précisément. Je veux essayer de construire un n\oeud autonome à partir d'un seul nanoconstructeur, d'une dose de solution catalytique, et d'un peu de matière première. Si ça fonctionne, on pourra étendre notre réseau et notre capacité de calcul sans avoir à se rétro-charger pour chaque opération. Plus de temps pour le travail théorique, moins de kilodiei gaspillés à vivre avec un ralentissement de 30 pour 1.»

Le docteur Nolen hocha.

- Kyle, c'est fantastique. Si vous avez réellement cassé le problème de la nanotechnologie, votre découverte pourrait être exactement l'élément stratégique dont aurait besoin la communauté pour préserver son mode de vie face au grand public.

Kyle cligna des yeux, incrédule.

- Au grand public ?

Le docteur Nolen secoua la tête.

- Ne vous inquiétez pas. Ce n'est pas encore arrivé. Mais ça viendra, un jour; et à l'heure actuelle, nous y sommes bien mal préparés

Le docteur Nolen fit un geste dans la direction de la matrice de cubes interconnectés qui s'étendait à l'infini.

- L'immensité de ce paradis numérique pourrait être réduite à néan d'un coup d'épée sur nos n\oeuds autonomes respectifs. Il frissonna, puis hocha la tête. Combien de temps vous faudra-t-il pour mettre en \oeuvre une expérience de réplication dans le monde physique ?

- Pas très longtemps - en termes de temps physique, s'entend.

- Karl Hennrich, de Darmstadt, a développé un nouveau modèle de n\oeud autonome, qu'il cherche à mettre en production. Il devrait nous procurer un facteur d'accélération approchant les trois à cinq cent. Par ailleurs, j'ai le mauvais pressentiment que nous aurons besoins de toute l'accélération que nous pourrons trouver, dans un futur proche. Si nous pouvions utiliser vos nano-constructeurs pour accélérer la production...

- C'est la deuxième fois que vous faites allusion à un désastre imminent, remarqua Kyle. Est-ce que vous avez de bonnes raisons de penser que notre communauté risque la compromission ?

Le docteur Nolen secoua la tête à nouveau.

- Rien de précis. Mais nous comptons aujourd'hui plus de trois cent cinquante membres, et dix-sept autres attendent votre bon vouloir dans l'espace partagé du campus à l'heure où nous parlons. La rumeur de notre existence a vraisemblablement atteint dix ou vingt fois ce nombre. Comment éviter que quelqu'un, quelque part, puisse commettre une indiscrétion ? Ce n'est plus qu'une question de temps. Oh, bien sûr, nous avons besoin de ces gens-là. Pour construire notre société. Pour résoudre les problèmes scientifique et culturels que nous rencontrons. Mais notre existence ne pourra pas rester secrète éternellement.

Kyle acquiesça.

- Pour répondre à votre question plus précisément, il me reste quelques décacircadiens de travail théorique. Si je pouvais emprunter un peu de puissance d'autres n\oeuds, pour avoir un facteur d'accélération de l'ordre de quarante ou cinquante, mon travail en serait grandement facilité. Je dois apporter quelques touches finales à mon environnement de développement, et ensuite écrire le programme correspondant à la construction d'un objet. J'aimerais commencer par un n\oeud de génération un, une copie du mien, pour pouvoir comparer mes résultats à l'original. Ensuite, si les résultats sont probants, on pourra s'atteler à la construction d'un n\oeud de deuxième génération en se basant sur le travail de Karl. Quand on en sera arrivés là, on pourra commencer la production de masse, et envoyer des nanoconstructeurs et de la solution catalytique à qui en a besoin. Euh, je pense qu'il va sans dire que je me réserve des droits sur le premier n\oeud de génération deux qui sera produit ainsi.

- Sans problème. Karl a déjà trans-chargé sa propre conscience dans son prototype. Il nous a hébergé, moi et trois autres personnes, tous en même temps, et même à cinq sur le même n\oeud, nous étions à un facteur de plus de cinquante. Vraiment remarquable. Oh, et pendant que j'y suis, y a-t-il des risques en termes de sécurité?

- Oui, ils seront détaillés dans le rapport que je suis en train d'écrire. Concrètement, les nanoconstructeurs doivent être mis en présence d'une solution catalytique, tant dans les processus élémentaires nécessaires à la réplication que pour obtenir l'énergie nécessaire à la destruction et à la reconstruction des liaisons chimiques. Cela veut dire que les scénarii-catastrophe dans lesquels une masse de nanoconstructeurs incontrôlables détruiraient toute la biosphère en se répliquant, l'alerte metaglap, est impossible. Par contre, je n'ai pas encore trouvé de moyen pour que le nanoconstructeur puisse faire la différence entre une matière première quelconque et de la chaire humaine, ce qui signifie que la construction d'un objet de grande taille pourrait poser un risque aux personnes et structures avoisinants. Il y a bien sûr d'autres risques mineurs, comme celui de mettre en \oe uvre le processus trop près d'un mur porteur de bâtiment. Celui-ci pourrait être consommé, et le bâtiment s'écrouler sur le tout nouvel objet.

Le docteur Nolen acquiesça.

- Je comprends bien. Je pense qu'il serait sage de se pencher sur ces problèmes aussi rapidement que possible.

- Aussitôt que j'aurai fini ces simulations et confirmé les résultats théoriques, je me rétrochargerai dans le physique pour faire quelques expériences de validation. Ensuite, je me pencherai sur les problèmes de programmation. Est-ce que Karl pourra me faire parvenir les plans de son nouveau modèle ?

- Je lui demanderai de vous envoyer un engramme de mémoire de ses travaux; je pense qu'il n'y verra pas d'objection. Cependant, ce serait peut-être une bonne idée de ne pas annoncer tout de suite vos découvertes à toute la communauté. Il vaudrait mieux n'en parler qu'à quelques personnes concernées.

- Oui, le moins on est, le mieux ça sera, s'exclama Kyle. Je ne pense pas que même mon statut du co-fondateur de la communauté puisse me protéger de l'opprobe publique si je me hasardais à une annonce prématurée, et que les expériences dans le physique donnaient des résultats aléatoires. Je veux voir ce travail porter ses résultats, et construire des chose utiles. Ensuite, je publierai mes résultats, sous la forme d'articles scientifiques et d'engrammes de mémoire.

- Excellent, M. Tate. Ah, il semblerait que nos vingt millidiei soient écoulés. Voudriez-vous m'accompagner pour rencontrer les nouveaux venus qui nous attendent avec tant d'impatience dans le n\oeud du campus ?

Kyle grimaça.

- Bien entendu, docteur. Il fit une longue pause, l'air pensif. Vous savez, docteur, cela signifie que nous ne serons plus les esclaves du monde physique. Nous sommes sur le seuil de la vraie liberté, la liberté de dire adieu au Physique pour toujours, et de vivre indéfiniment, comme entités libres dans une univers autonome. Qui eut cru que quelqu'un de ma génération puisse encore employer le mot Liberté comme autre chose qu'un amer sarcasme... Avec un rire mi-figue mi-raisin, Kyle de dissolut, transférant sa conscience vers l'espace du campus, qui se trouvait sur un n\oeud à quelques milliers de kilomètres de là.

Le docteur Larry Nolen se tint un instant seul , sur un cube abstrait, couleur cuivre et argent, en observant pensivement la lente rotation de la simulation sur elle-même. Il soupira, secouant la tête tristement. Vous assumez avec optimisme, mon jeune ami, que ceux qui brandissent l'épée du pouvoir nous laisseront jamais libres.

Aussi abruptement qu'il était apparu, il disparût, portant brusquement son attention et sa présence dans un autre univers.


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Thomas Tempe 2003-10-26