[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]
[no subject]
Kaixo!
Li semdi 28 d' awousse 1999 a 01:17:52PM +0200, Alain EMPAIN (home) scrîjha:
>> Tu as une vision trop windowsienne; cette façon de faire n'est vraimment
>> pas necessaire d'une part, c'est mal ressentie par une large proportion
>> d'utilisateurs unix d'autre part.
> Bonjour Pablo,
>
> c'est la meilleure réplique (pondérée, didactique...) que j'ai lue aux
> arguments de mon ami François. C'est qqn de très compétent, mais je crois
> qu'il est resté beaucoup trop longtemps dans le monde Windows pour avoir
> assez de recul et juger de façon détachée.
En fait je crois qu'on ne se rends compte des avantages de Unix que quand
on en a besoin, càd quand on est dans la muise. Si les outils standards
suffisent, ou si on n'est qu'utilisateur et non administrateur de la machine,
alors la difference NT/Unix n'est pas vraimment visible (sinon sur l'aspect
visuel; qui a été fort longtemps laissé de côté sr Unix, mais c'est en train
de changer).
Moi quand j'ai vraimment pris conscience de la liberté que donne le fait
d'avoir les sources, c'est à la suite d'un problème sur fidonet (un réseau
de messagerie store-and-froward style uucp); je venais de commencer à utiliser
Linux et le programme que j'utilisais pour le réseau fidonet mettais
mon nom de login dans les en-têtes de messages, au lieu de mon nom
d'état civil; ce qui est une sorte de crime de lèse-majesté sur fidonet.
Avec un programme non-libre j'aurais eu le choix entre être exclu
du réseau ou changer de programme (ce qui aurait signifié quitter Linux
et utiliser MS-DOS). Mais ifmail (le nom du programme en question) est
un logiciel libre, j'avais les sources; j'ai pu (avec l'aide d'autres
personnes) le modifier pour qu'il utilise mon nom et non pas mon login;
ainsi que bcp d'autres changemments par la suite.
Et pour ceux qui disent que si on est pas programmeur les soruces ne
servent à rien etc; quelques années plus tard on a commencé à avoir
des connexions fidonet via tcp/ip; mais ifmail ne supportait pas
le protocole utilisé par le noeud qui me fournissait; mais il s'est trouvé
quelqu'un au Japon qui a fait la modification. *Moi* je ne l'ai pas faite,
donc en pratique que j'ai su programmer ou pas reviens ua même; par contre
la disponibilité des sources a signifié que j'ai pu profiter de cette
fonctionalité.
A noter que l'auteur du programme n'a integré aucune des nouvelles
fonctionalités; c'est son droit bien entendu; mais avec un logiciel non-libre
ça signifie simplement qu'on n'en dispose pas et que le logiciel est sans
utilité; avec un logiciel libre par contre ça n'a pas d'importance; il
suffit d'integrer soi même les modifications et compiler.
> REM: il a construit en collaboration avec d'autres membres du club
> Micrordi (basé à l'ULG) un micro basé sur 8085 en développant toutes les
> cartes (fin des années '70; il a écrit un livre sur le C quand le C
> n'était pas encore bien connu; il a présenté au club un PC avec XENIX
> installé vers '82. Depuis il a 'mal tourné' ;-)
Je sais que François a bcp de competances; mais je ne crois pas me tromper
en disant que l'administrations de parcs et de réseaux n'en fait pas partie.
Utiliser une machine NT et l'administrer sont des choses tout à fait
differentes; c'est le cas pour Unix et pour tout OS d'ailleurs. Mais pour
Unix il existe d'excellents outils d'administration, sous NT l'administration
a tjs été le parent pauvre, et si ça s'est amélioré dernièremment c'est
en grande partie du au portage des outils Unix.
> Je vois de plus en plus de centre informatiques 'MS-oriented' passer à
> Linux, et cela n'est pas toujours facile psychologiquement (j'ai argumenté
La principale difficulté ne tiens pas à mon avis dans le changemment des
habitudes ou des interfaces; mais dans le changemment de philosophie,
dans le changemment d'aborder les problèmes. Utiliser Unix en abordant
les problèmes avec la mentalité Windows est aussi dificile que de serrer une
vis avec un marteau.
La recherche d'un clone de winshield pour installer un programme est
d'ailleurs symptomatique: winshield est l'exemple même de la philosophie
windows: priorité absolue donné à l'aspect visuel et à l'instantané; aucune
garantie de perennité (l'installation d'un programme peut casser le
fonctionnement d'autres programmes sans qu'aucun avertissement ne soit donné
pendant l'installation), pensée strictemment mono-utilisateur (pourquoi
l'installateur et le(s) utilisateur(s) devraient être la même personne ?
pourquoi dupliquer le programme pour chaque utilisateur ?), pas de
standardisation (pas de chemin standard et connu pour le programme installé).
Bien sûr c'est beau, c'est facile à crear (drag'n'drop, hop) mais ça ne
colle pas du tout dans un environnement Unix.
Une installation de programme, selon la philosophie Unix, doit pouvoir être
automatisable (pas d'interactivité; on doit pouvoir rediriger stdin,
stdout et stderr vers /dev/null si on veut; on doit pouvoir lancer
l'installatio nsur une machine sans souris ni clavier ni écran), elle doit
pas presupposer que l'installateur et l'utilisater sera la même personne;
elle doit tenir en compte l'aspect multi-utilisateur, en installant
le programme dans un endroit accessible via le $PATH, avec les permissions
correctemment placées selon le type de fichiers et le type d'accès qu'on
veut accorder; ça doit aussi être prevoyant: prevoir une procedure de
desinstallation (et qui marche réellement, pas comme winshield qui laisse
trainer la moitié des choses), une procedure de mise à jour automatisable
et qui ne casse pas les choses existantes (pas d'écrasemment des fichiers
de config ou de data). Elle doit pouvoir verifier, avant l'installation,
que le programme pourra tourner: gestion des dependances des bibliothèques
partagées ou autres (dependances sur des programmes, sur l'existance d'un
user ou groupe donné, etc). C'est bien aussi d'avoir des possibilité de
faire des requêtes, après installation, mais aussi avant, sur le paquet,
pour savoir des choses comme la liste des ficheirs installés, leurs
permissions et ownership, leur taille etc; et pouvoir verifier, des mois
après si les fichiers sont correct ou ont été modifiés (corrompus, crackés,
véroles,...); interessant aussi de pouvoir, en voyant un fichier qui
traine sur le fs, par exemple /usr/lib/foobar, de savoir, exactemment,
quel paquetage l'a installé, quand; savoir la liste exhaustive de ce qui
a été installé, etc.
Il n'existe rien de semblable sous Windows; a tel point qu'une demande
croissante pour le portage de rpm sous Windows se fait sentir.
> l'Agriculture); il y a qqs mois, un de mes collègues de ce CTI m'a envoyé
> m'a demandé conseil pour un serveur mail basé sur Linux car l'upgrade sur
> NT était prohibitif (800 users dans le building du Ministère). Sa
> conclusion était 'qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas
> d'avis'.
Ce que j'ai dit plus haut: tant qu'il était satisfait il ne comprenait pas
Unix; quand il a été confronté à un problème il s'est rendu compte de
la flexibilité et la liberté que donne le fait d'avoir de bons outils; et
c'est là qu'on change d'avis.
J'etais un pro-windows avant moi aussi.
> J'imagine que si on avait eu des relations conflictuelles de type flame
> war, il serait resté campé sur ses position, et tout le monde aurait
> perdu.
Pour ma part j'evite d'essayer de convaincre qui que ce soit de passer
à Linux; je n'en parle qu'avec ceux qui veulent en parler (càd que c'est
à l'autre à commencer le débat et à montrer une pointe d'interêt, je ne
joue pas au missionaire). Et s'ils prefèrent utiliser NT grand bien leur
fasse, ça ne me fait ni chaud ni froid.
Par contre je n'accepte pas, moi, de l'utiliser; car ça il m'horripile,
j'ai déjà eu à subir de trop son manque d'outils adequats.
> Bon week-end,
> Alain
--
Ki ça vos våye bén,
Pablo Saratxaga
http://www.ping.be/~pin19314/ PGP Key available, key ID: 0x8F0E4975
---------
Visit the Linux Supertore Online: http://www.redcorp.com !
If you want to be deleted from the list, send a mail to
majordomo@rtfm.be with "unsubscribe linux-team" in the body.